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Le regard des mamans devant la grille de l’école...

18/01/2021
Voix De Maman
Par Voix De Maman

Ma petite de trois ans saute une année à l’école. En pleine année scolaire, elle passe de première maternelle en deuxième, pour commencer l’année prochaine en troisième maternelle. Déjà... Elle est encore si petite! Oui, déjà. Pas parce que je le veux, pas parce que j’ai une enfant exceptionnelle ou parce que je pense avoir une enfant exceptionnelle, pas parce que je la pousse... Tout simplement parce qu’elle en a besoin. C’est en tout cas ce que disent les institutrices et la psychologue...

Sa petite tête est déjà pleine d'informations. Elle fait des additions, établit des liens, commence à lire. Et non, nous ne lui avons pas appris. Elle a appris toute seule. Elle a bien sûr vu certaines choses avec ses grandes sœurs, mais elle assimile tout très vite.


Donc à la maman, devant la grille de l’école, qui me regarde comme si je forçais mon enfant, ou à celle qui me dit "mon enfant sait aussi faire plein de choses, mais je le laisse avec ses camarades..." : désolée, je n’y peux rien, et ma fille non plus. Sérieusement, vous n’êtes tout de même pas jalouses d’une enfant qui saute une année? Ma fille en a tout autant besoin qu'un enfant qui doit faire une année de maternelle de plus.


Et chère maman peut-être jalouse, sache que ce n’est pas toujours simple... Parfois, quand ma fille n’a pas eu grand-chose à faire sur la journée, elle a du mal à trouver le sommeil. Elle reste alors éveillée jusqu’à pas d'heure, et pleure de fatigue... Mais sa tête ne veut pas dormir. Cela me brise le cœur... Et en plein milieu de la nuit, nous voilà à résoudre des énigmes pour apaiser son cerveau pour qu’elle puisse enfin dormir. Ou encore quand elle rentre de l’école déçue, et me dit "Je n’ai de nouveau rien appris à l’école aujourd'hui, maman. Pourquoi est-ce que je ne peux rien apprendre? Je veux apprendre des choses!"


Et bien évidemment que ma fille joue, beaucoup même! Elle passe des heures avec ses petits animaux ou ses poupées, à construire des tours et des camps dans le jardin avec ses sœurs. C’est tellement gai à voir!


Et non, je ne sais pas si elle saura gérer ça socialement et émotionnellement. Ils me disent que oui, que c’est mieux pour elle. Cela me fait paniquer quand je pense qu’elle sera dans l’enseignement supérieur à 17 ans... Je ne peux qu’espérer que cela se passe bien.

 

Mais chère maman devant la grille de l’école, sache que chaque enfant est différent, et ma fille n’échappe pas à cette règle. Et que je l’aime, plus que tout. Comme j’aime plus que tout ses deux sœurs.