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18 alternatives utiles pour calmer un enfant fâché

15/06/2021
Voix De Maman
Par Voix De Maman

Le plus difficile avec un enfant fâché ou hystérique, ce n’est pas l’émotion en soi, car l’enfant a ses raisons, mais bien le fait de reconnaître cette émotion et de calmer votre enfant. Et comme chaque parent le sait, il faut à chaque fois chercher à nouveau comme faire... La distraction marche parfois, mais pas toujours. Contenir votre enfant peut fonctionner ou le rendre plus agressif encore. Parfois, un verre d’eau, cinq minutes passées à prendre l’air... peuvent être efficaces aussi. L’Américaine Renee Jain, qui accompagne souvent des enfants angoissés, propose des alternatives aux phrases que nous utilisons tous, alors que nous savons très bien qu’elles ne sont pas vraiment efficaces.

1. Ne dites pas: "Arrête de jeter des objets"

Essayez plutôt: "Si tu jettes des objets, tu n’es selon moi plus en train de jouer. Que se passe-t-il?"


Pourquoi? Il s’agit d'une technique d’orateur / d’écoute développée pour communiquer sur les sentiments en évitant la confrontation. Cela permet de garder la communication ouverte. Vous donnez un exemple de la façon dont vous expérimentez une situation, ce qui donne à votre enfant, à son tour, la possibilité d’expliciter la situation avec ses mots.

2. Ne dites pas: "Les grands enfants ne font pas ça"

Essayez plutôt: "Les grands enfants, et même les adultes, ont parfois de grandes émotions. Ce n’est pas grave, ça passe."


Pourquoi? Soyons honnêtes: plus les enfants grandissent, plus les problèmes auxquels ils sont confrontés gagnent en importance, et plus les émotions sont grandes. Dire que les grands enfants et les adultes n’ont jamais peur, n’ont plus besoin de leur maman et ne sont jamais frustrés, ce n’est tout simplement pas vrai. Cette méthode permet aux enfants d’être confrontés en douceur à leurs émotions, afin de les traiter.

3. Ne dites pas: "N’essaie pas de frapper hein!"

Essayez plutôt: "Tu as le droit d’être en colère, mais je ne peux pas accepter que tu frappes. Nous ne voulons pas faire mal aux gens."


Pourquoi? Ce message préserve la valeur de l’émotion, mais pas la façon de la gérer. Le fait de séparer les deux apprendra à votre enfant à faire de même.

4. Ne dites pas: "Tu es vraiment difficile!"

Essayez plutôt: "C'est difficile. Essayons d’en venir à bout ensemble."


Pourquoi? Lorsqu’un enfant ne cède pas, il est important de savoir pourquoi. Grâce à cette phrase, vous vous posez en équipe, avec un même objectif.

5. Ne dites pas: "Maintenant ça suffit, calme-toi"

Essayez plutôt: "Et si on allait ensemble dans notre bulle de calme?"


Pourquoi? Plutôt que de pousser l’enfant dehors, passez du temps ensemble. Cela revient à resserrer les liens plutôt qu'isoler.

6. Ne dites pas: "Brosse-toi immédiatement les dents!"

Essayez plutôt: "Tu veux brosser d’abord les dents d’Elmo ou les tiennes?"


Pourquoi? Pour un tout-petit, les accès de colère sont une façon de garder le contrôle d'une situation. De la sorte, vous offrez un choix à votre enfant, ce qui revient à un peu de contrôle.

7. Ne dites pas: "Termine ton assiette ou tu vas au lit"

Essayez plutôt: "Que pouvons-nous faire pour que cela soit agréable?"


Pourquoi? Cela déplace la responsabilité de la solution sur l’enfant.

8. Ne dites pas: "Si tu ne ranges pas ta chambre, ..."

Essayez plutôt: "Et si on rangeait ce coin-là? Je vais t’aider un peu."


Pourquoi? Une tâche qui nous paraît simple peut sembler insurmontable pour un enfant. Elle peut aussi être formulée de façon trop vague: "Range-moi ça!" ... C’est quoi, ça? En précisant les choses et en les rendant faisables, la tâche se met à la portée de l’enfant, et le fait de commencer vous-même le motive. 

9. Ne dites pas: "On y va. MAINTENANT!"

Essayez plutôt: "Que faut-il encore faire pour que tu sois prêt à partir?"


Pourquoi? Cela permet à l’enfant de s’arrêter aux processus des transitions dans sa vie. Vous évitez de la sorte une lutte d'influence, tandis que son cerveau reçoit le signal d'une transition vers une nouvelle activité. Cela peut également s’accompagner d'un objectif temporel défini (nous partons dans cinq minutes, après ton puzzle). Enfin, cet exercice peut également se faire sous forme d'un exercice de réflexion ou de jeu de rôles, sans vraiment partir. En d’autres termes, vous travaillez sur les processus pour en faire des habitudes.

10. Ne dites pas: "Arrête de me casser les pieds!"

Essayez plutôt: "Peux-tu me dire à nouveau cela avec une voix normale?"


Pourquoi? Les enfants ne se rendent pas toujours compte qu'ils sont casse-pieds. En lui demandant tout simplement de formuler sa demande autrement, vous lui apprendrez que la façon de parler a son importance.

11. Ne dites pas: "Arrête de te plaindre!"

Essayez plutôt: "Je comprends ce que tu veux dire. Peux-tu réfléchir à une solution?"


Pourquoi? La responsabilité de la solution revient à l’enfant. Il n’y a pas de mauvaises réponses, et les plus folles sont les meilleures!

12. Ne dites pas: "Combien de fois vais-je encore devoir te le demander?"

Essayez plutôt: "Je vois que tu n’as pas bien entendu la première fois. Et si tu le chuchotais après que je l’ai dit encore une fois?"


Pourquoi? En le répétant, le message se fixe dans la mémoire. Et le fait d’adapter le volume a un côté ludique. Cela peut aussi se faire en criant, en langage codé, ou avec n’importe quelle voix.

13. Ne dites pas: "File dans ta chambre!"

Essayez plutôt: "Je reste prêt de toi jusqu’à ce que tu sois prêt pour un câlin."


Pourquoi? L’isolation envoie à l’enfant le message que quelque chose ne va pas avec lui, plutôt qu’avec son comportement. Laissez de l’espace à votre enfant, jusqu’à ce qu'il soit prêt à se reconnecter. Cela renforce sa confiance dans le fait que vous serez toujours là.

14. Ne dites pas: "J’en ai marre!"

Essayez plutôt: "Si le vert est calme, le jaune frustré et le rouge fâché, je suis dans la zone jaune, en route pour la rouge. Et toi, quelle est ta couleur? Que pouvons-nous faire pour revenir au vert?"


Pourquoi? Cela donne à l’enfant une image visuelle de votre situation dans le spectre des émotions, et cela vous aide à comprendre ses émotions. Et cela permet aussi d'imaginer des trucs très drôles!

15. Ne dites pas: "Arrête de dire non!"

Essayez plutôt: "Je comprends que tu ne veuilles pas le faire, mais peut-être pouvons-nous trouver une façon d'y arriver?"


Pourquoi? La reconnaissance du 'non' signifie parfois beaucoup. Si vous dites 'oui', vous avez un duel et une lutte d’influence. En orientant le regard vers l’avenir, une solution se profile.

16. Ne dites pas: "Ne sois pas fâché"

Essayez plutôt: "Moi aussi, je suis parfois fâchée. Et si on lançait notre cri de guerre pour ensuite laisser là toutes nos vilaines émotions?"


Pourquoi? Tout d’abord parce que l’émotion a à nouveau une place, et ensuite parce qu’une étude a démontré que crier sa douleur coupe le message de douleur vers le cerveau. Même s'il ne s’agit pas d'une douleur physique, ce cri peut être libérateur de façon ludique.

17. Ne dites pas: "Arrête de surréagir!"

Essayez plutôt: "Tu as une grande réaction à une grande émotion. Si cette émotion ressemblait à un monstre, comment serait-il?"


Pourquoi? Surrréagir pour un enfant est un signal: il y en a trop, il est trop fatigué, il a trop faim, il est trop stimulé. En donnant un visage à l’émotion, le problème est externalisé et l’enfant a la possibilité de donner une place à son monologue intérieur et de contrôler son émotion.

18. Ne dites pas: "Arrête!"

Essayez plutôt: "Je suis là pour toi, et je t’aime. Tu es en sécurité." (Et attendez ensemble l’émotion, pour la laisser passer.)


Pourquoi? Un enfant paniqué ou fâché expérimente une réaction de stress qui lui donne un sentiment d'insécurité. En lui disant qu'il est en sécurité, vous l’aidez jusqu’à ce que l’émotion passe. C’est essentiel dans le développement de la résilience.

Réflexion

Quant à savoir si cela convient pour les enfants de tous les âges, c'est difficile à dire. Une chose est sûre, cela demande beaucoup d’énergie. Et de maîtrise de soi, car ces phrases qu'il ne faudrait pas dire sortent en général toutes seules, après une longue journée, en période de stress, lorsque vous manquez de temps. La question est bien évidemment de se demander si vous gagnez vraiment du temps en pressant votre enfant (et vous-même) et en consacrant (voire en gâchant) beaucoup d’énergie à des règles que vous devez imposer à un enfant qui ne bouge pas d'un poil...

Sources : Psychcentral / Huffington Post