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Une sortie avec un tout-petit et un bébé? Encore faut-il réussir à partir…

9/02/2022
Voix De Maman
Par Voix De Maman

Vous prévoyez une sortie avec votre tout-petit et votre bébé ? Vous savez que ce n’est pas une mince affaire. La première étape: décider d’aller quelque part. La dernière étape : être au volant en pleurs. Mais que s’est-il passé entre les deux?

Vous vous lancez dans les préparatifs une heure avant l'heure du départ. Vous êtes toute guillerette d’avoir tout bien organisé et d’être bien dans les temps. Supermaman est dans la place, tout baigne!

Spoiler alert: « suffisamment de temps », ça n’existe pas

Vous dites à votre enfant de deux ans que vous partez bientôt en voiture, et qu’il est donc grand temps de s’habiller. Dans sa petite tête, ça veut dire « Cours partout dans la maison comme Speedy Gonzales ».


Vous vous demandez alors s'il est vraiment indispensable qu’il ait des chaussures, ou un pantalon. Vous pesez le pour et le contre entre le gain de temps et l’allure ridicule en public. Vous décidez en fin de compte de l’habiller entièrement, en vous préparant à un combat où vous risquez de perdre la moitié de votre âme et une dent. Mais porter un pantalon, ça, il le portera.


Vous attrapez votre bébé qui pleure depuis cinq bonnes minutes alors que vous étiez occupée avec le plus grand. Vous demandez silencieusement pardon, espérez que votre bébé n’est traumatisé pour le restant de ses jours et vous vous consolez en disant que c’est une bonne leçon d’indépendance et de résilience.


Vous courez à l’étage habiller votre bébé. Alors que vous sortez une tenue de la penderie, vous entendez un bruit sourd. Vous redescendez avec bébé sous le bras, pour découvrir votre plus grand dans une armoire, à la recherche de biscuits. Et il a à nouveau enlevé son pantalon.

Inspirez. Expirez. Comptez leeeentement jusqu’à 5. Vous allez y arriver!

Vous négociez avec le plus grand : cinq minutes assis tranquille, c’est un biscuit. Vous posez bébé sur le tapis pour le changer, tout en ayant un œil sur votre deuxième.


Vous décidez de d’abord ramasser les miettes de biscuit.


Grossière erreur!


Vous avez tout juste le temps de vous retourner pour voir votre grand tenter de s’asseoir sur votre bébé.


Vous l’attrapez, et lui expliquez qu’un bébé, ce n’est pas un coussin.


Vous vous retournez à nouveau, pour changer votre bébé, et constatez que les vêtements ont disparu. Vous courez partout comme une folle en ravalant vos larmes, certaine d’avoir déposé ces foutus vêtements à côté de votre bébé.


Vous demandez au plus grand s'il ne les a pas vus. Il vous répond joyeusement qu’il les a mis dans le linge sale. Ce qui signifie qu’il les a mis dans le seau d’eau réservé aux vêtements après un petit accident...

Vous fermez les yeux et invoquez Sainte-Monique, la patronne des enfants patients et frustrants.

Vous implorez votre enfant de ne pas bouger, puisque vous serez dans la voiture dans CINQ MINUTES. Vous courez à l’étage trouver une nouvelle tenue pour votre bébé. Vous redescendez et commencez à le changer. Vous remarquez que le grand n’est pas là, et voyez quelque chose passer devant la porte de derrière.


Il est dehors, à faire du vélo. Sous la pluie.


Vous commencez à jurer, employant des termes qui ne conviennent pas vraiment à de jeunes et chastes oreilles. Vous décidez de le laisser dehors, le temps de terminer le reste.


Vous habillez votre bébé et sautez dans vos vêtements. Vous attrapez le sac à langer, avec 18 pampers, des lingettes, des biscuits, de l’eau, les clés, les vêtements de rechange, les casquettes... et une bonne dose de bon sens.

Vous êtes maintenant officiellement en retard

Vous courez dehors et vous vous débattez comme un beau diable avec le plus grand qui ne veut pas lâcher son vélo, criant et gigotant dans tous les sens. Vous traînez ce capricieux mouflet dans le couloir. Furieux, il se laisse tomber par terre. Vous marchez dessus, dans une vaine tentative d’arriver à la voiture.


Vous ouvrez la portière, et réalisez votre erreur : le lascar n’est plus là. Trop tard, il a choisi la liberté et détale.


Il se roule dans le gazon mouillé comme un dératé et attend le dernier moment pour faire sa danse de la victoire en plein milieu de la rue.


Vous êtes maintenant dans l’allée, avec un bébé qui pleure, et hurlez « dans la voiture, tout de suite !!! » tout en regardant discrètement dans la rue pour vous assurer que les voisins ne vous voient pas...


Vous parvenez enfin à mettre le grand dans la voiture. Vous sentez toute votre énergie disparaître lorsqu’il vous glisse entre les doigts pour se mettre au volant et dire fièrement « c’est moi qui conduis, maman! ».


À force de cri, de menaces et de corruption, vous l’avez pratiquement dans son siège auto. Et là, le cadet sort son joker. Un lange nauséabond qui déborde, nécessitant un changement de lange et de tenue immédiat.

Vous partez dans un rire hystérique. Ou vous pleurez, en fait vous ne savez plus.

Après être retournée à la maison une trentaine de fois parce que vous aviez oublié quelque chose, vous voilà tous dans la voiture, ceintures bouclées. Accordez-vous deux minutes pour poser la tête sur le volant et sangloter en silence. Il est dix heures...

Inspiré d'un blog de Kidspot.